Médiéval et berbère

Il faut aller à Sauve... j'insiste !

Je vais vous raconter pourquoi...

SAUVE, petit village gardois, médiéval, aux portes des Cévennes.

Des petites ruelles montantes, étroites, nombreuses étalant leurs tentacules entre les maisons de pierres...

Plusieurs voix mènent à la mer des rochers au-dessus du village !

Aujourd'hui, le ciel est gris, les murs sombres et mes pensées ne sont pas plus illuminées. Le temps pluvieux à répétition y est pour quelque chose !

En passant dans une ruelle, un homme aux cheveux gris m'aborde, m'invite à rentrer dans une maison sous la grande porte et me dit, avec un sourire malicieux : "A écouter très sagement" en me montrant le chemin à emprunter... Des escaliers dans une vieille maison, aux murs tapissés de rouge, aux plafonds moulés et garnis de feuilles d'or de-ci de-là... Une entrée digne d'un grand château !

Au premier, sur le pallier, j'entends un air de flûte.

Je rentre... des gens assis sur des fauteuils fermant les yeux, un sourire béat sur les lèvres, relaxés, en méditation, ont l'air d'avoir franchi un autre monde.. d'autres, debout sont dans le même état !

J'oublie l'assistance et je me fixe sur le joueur de flûte...

Ben, vous le croirez ou non... cet air de flûte, c'est très beau.

Il m'évoque l'orient et je m'évade tout doucement dans le désert. Puis, un beau berbère surgit, enturbanné où seuls ses yeux magnifiques apparaissent ! Un regard déterminé et tendre ! Soudainement, il me soulève pour me poser sur son cheval. Mes bras autour du beau berbère, nous traversons les étendues désertiques, au grand galop, sous des couleurs or, les couleurs du sable se mêlent à celles du coucher de soleil, avec cette sensation intense de liberté !

Je peux sentir les pans du turban portés par le vent, frôler ma joue...

La flûte cesse de jouer et je me retrouve les yeux ouverts.. Pendant mon voyage, je ne sais pas quelle tête je devais avoir ! Sans doute... un sourire béat et les yeux fermés ! Je ne me rappelle que de l'air envoûtant !

Le concert flûtiste terminé, nous sommes tous redescendus par le grand escalier... Je me suis retrouvée dans la ruelle déserte et sombre.. Et oui déserte mais sans le beau berbère !

Donc, si vous désirez voyager pas cher, avec romantisme... promenez-vous dans les ruelles de Sauve et peut-être aurez-vous la chance de croiser le musicien du voyage...

Cela laisse une belle et sacrée impression ;-)