Le boutis

J'ai découvert le véritable boutis fait artisanalement, dans la pure tradition de l'art, à la main.

Rien à voir avec le boutis, en couleur, que l'on trouve partout fait industriellement !

A la Villa Parry, exposition sur les artisans de France Boutis de la tradition à la modernité, le fil blanc : le lien des boutisseuses.

On peut trouver les origines du boutis dans le trapunto qui, venant d'Italie se répandit par l'intermédiaire des voyages autour de la Méditerranée.

Les premières courtes-pointes découvertes et étudiées retracent les épopées guerrières, la plus populaire étant celle de Tristan et Iseut datée de 1395.

De siècles en siècles, en fonction du développement du commerce maritime dont Marseille est la grande bénéficiaire, les textiles circulent. Louis XIV répand autour de lui le goût du faste dont le boutis sera le grand bénéficiaire. Seules les femmes du premier rang avaient le droit de porter du boutis mais ce sont les "petites mains" qui dans les manufactures utilisaient la technique et la conservèrent malgré la révolution.

La noblesse s'est parée de boutis de soie, de jupons, de vannes, de chauffoirs, les plus richement travaillés.

Au XIXème siècle, les boutis diffèrent, le graphisme est plus hésitant, les gonflements les plus audacieux mais ils sont le jardin secret de bien des femmes qui inscrivent dans ces ouvrages, à l'aide de symboles, leurs préoccupations les plus intimes.