
Le vent souffle ses larmes de sel,
Sillons blanchâtres, traces de peine,
Au creux de tes yeux sans étincelle
Tu ne cesses de penser à ta déveine.
Une douleur s'applique à te vriller,
Dans ta jolie robe de coton bleu.
Ton corps ne sait pas encore mesurer,
L'étendue nuageuse crachant leurs aveux.
Soudain, le souffle s'en va emportant la douleur,
Un rayon de soleil apparaît, l'iris transporté,
Pour quelques instants de bonheur
Que l'on nommeraient bien éternité.
L'espoir se gonfle dans d'énormes bourrasques
Cheveux au vent, yeux plissés,
Ta ligne de vie te joue ses frasques
Sur la ligne d'horizon qui t'est destinée.